Une maison sous les ruines

Sur le signe de Corentin, Akorio se lança derrière lui.
évidement Morwenna ne connaissait pas la diplomatie et l'art de la ruse, son seul mot d'ordre : FONCER. C'est ce qu'elle avait fait avec la plus grande réussite, on pouvait au moins lui reconnaitre ça !

Le jeune innocent s'élança donc derrière Corentin. Toucher l'ennemi avec à ses côtés un partenaire, voilà ce qu'on ne lui avait jamais apprit à la Couveuse ...
Akorio déconcerté par la tournure des évènements, ne sachant pas comment réagir par rapport à cette nouvelle situation, resta en retrait près à attaquer le premier venu qui n'aurait pas la chance d'avoir son odeur consigné dans le répertoire olfactif du jeune homme.

Finalement le combat prit fin, aussi brusquement qu'il avait commencé.
Akorio se tourna vers les autres et s'excusa d'une petite voie :

" Je suis désolé ... de ne pas vous avoir été utile ...Celà ne se reproduira pas. "

(Désolée de ce loooooooong retard... J'ai un bac à la fin et donc je révise.)

Morwenna était comme dans un état second. Elle regarda ses victimes. Le sang coulait sur le sol. La petite trempa ses doigts dans le liquide chaud, qui commençait légèrement à coaguler avec le froid de dehors, puis elle les mit dans sa bouche savourant le sang de ses ennemis comme un signe de victoire.

Enfin, elle se rappela qu'il fallait qu'elle aille chercher quelqu'un pour quelqu'un d'autre alors, sans rien dire, elle partit en courant se disant qu'elle s'en souviendrait bien sur le chemin.

[Direction le centre ville]

(désolée également du retard!)

Corentin s'était jeté avec hargne, force et conviction dans la bataille. Il n'avait pas hésité une seule seconde à tuer. Ses mouvements, cependant, étaient dictés par la danse macabre de Morwenna, pour qui sans le vouloir vraiment il s'inquiétait. Il la suivait, la secondait dans l'exécution, comme la nouvelle ombre de l'innocente. C'était étrange comme ballet, cette chorégraphie sanglante dont la musique n'était que silences.
Le vent froid lui fit reprendre ses esprits. Debout, du sang coulant sur sa joue et sur ses mains, ses armes en mains, il contempla, un peu paumé, le massacre autour de lui. C'était la première fois qu'il tuait vraiment, un humain en tout cas. Il avait déjà tué un ou deux animaux qu'il avait connu à la Couveuse, mais... voir ces hommes à terre, la gorge tranché ou perforés de balles c'était... jouissif!
Il sourit, ravi. Le silence ne le préoccupait plus, même s'il restait handicapant. Corentin observa ses camarades. Akorio avait l'air déçu et désolé. Dita semblait tout comme lui émerger, et Morwenna avait tout l'air de la parfaite innocente, toute aussi heureuse que lui de son crime.
Les adultes... c'était difficile de comprendre ce qu'ils pensaient. Il effectua pour lui une petite danse de la victoire qui visait plus à faire rire Morwenna qu'autre chose, et il regarda Anna avec un sourire fier de lui. Il ne savait pas pourquoi mais il avait envie de lui prouver qu'il aimait être ce qu'il était. Il lécha un peu le sang sur ses doigts tout en marchant vers l'intérieur à nouveau.
Après l'effort, un peu de réconfort ne serait pas le malvenu!

Une foi la bataille fini, Anna passa entre les cadavres pour vérifier qu'ils étaient bien mort... et ils l'étaient tous sans exception. La jeune femme ne put empêcher une larme de rouler sur sa joue, elle n'avait jamais réussi à supporter ces massacres. Après tous, ces hommes ne faisaient que respecter les ordres qu'ils avaient reçus. Elle sorti de ses tristes pensés pour voir dans qu'elle état étaient les innocents et l'éducateur qui se trouvait avec eux.

Ce qu'elle vit la figea, premièrement Morwenna n'était plus là, mais elle ne faisait pas parti des cadavres, Anna en déduit donc qu'elle était toujours en vit. Oui mais où? Deuxièmement, ces enfants qui auraient du être écœuré par ce genres de scène étaient fière d'avoir tuer. La jeune femme ne manqua pas le regard empli de fierté que lui adressa Corentin, et encor moi son geste. Elle ne fut pas dégoûté, mais attristé, comment un garçon de cette age pouvait avoir ce genre de geste alors qu'il tuait pour la première foi, et une larme s'échappa à nouveau de ses yeux .

Elle tourna une foi de plus son regard vers les cadavres

* Maintenant on en fait quoi? Je n'ai pas ce qu'il faut pour déplacer les corps, et si on les laisse là, ça va attiré l'attention sur cette endroit! *

N'ayant jamais connu ce genre de situation, Anna regarda autour d'elle cherchant une réponse à sa question, mais ne trouva rien. Elle fini par se diriger vers Tokoïchi pour savoir ce qu'il en pensait.

"Hum...escusez moi de vous demander ça...mais, on fait quoi des corps?"

Elle était terriblement gêné de poser cette question mais bon, il fallait bien résoudre le problème!

Effectivement cela s'était joué très vite...trop vite pour Dita.
Tout les soldats étaient mort...oui pour sûr ils l'étaient...mais Dita avait elle aussi récolté son lot de blessure...Elle ne s'en rendit pas tout se suite conte , mais quand elle sentit un liquide chaud lui couler le long du ventre, une douleur se réveilla instantanément. Une douleur brûlante, perçante.
Une balle lui était arrivée dans le ventre...Il y eu un moment de flottement, le sang lui dégoulinant sur ses vêtements, sa main blanche, et commencer à former une flaque au sol, une petite flaque. Elle se reprit juste avant de tomber dans les pommes, elle fit un pas vers la personne la plus proche d'elle...

"Akorio...tout le monde...à l'aide..."

Sa voix n'était pas plus forte qu'un chuchotement...à peine aussi fort qu'un souffle d'aile de papillon(si si je vous jure que si vous écoutez bien ça peut s'entendre!).
Elle sombra dans les bras obscure et réconfortant des ténèbres...à deux pas du coma...son corps s'écroula comme une marionnette à qui on aurait coupé les fils...

Tokoïchi se releva essoufflé, le visage éraflé un peu partout, une ou deux bosses commençaient à se former, et sa lèvre inférieure était enflée.
Mais encore une fois...il venait de tuer quelqu'un...il resta un moment devant cet homme qui mettait un temps incroyablement long à arrêter de se battre pour vivre...finalement son corps ne put en supporter plus et lâcha...pauvre homme...Tokoïchi resta un moment à regarder ce corps...puis ignorant la question d'Anna, il alla d'abord ramasser son pistolet qu'il avait perdu en se jetant sur le soldat, n'apercevant pas l'état de Dita.
Enfin, il retourna vers Anna pour lui répondre. Il avait adopter un air froid et distant...il n'agissait plus comme un être humain maintenant, tant que tout cela ne serait pas fini, il lui faudra mettre d côté ses émotions.

"Les corps...on ne peut pas se permettre de les garder ici...avant tout, aider moi à les rassembler chez vous...je sais que cela est particulièrement désagréable, mais nous n'avons pas le choix...de plus j'aimerais bien les fouiller pour récupérer des informations et des armes...ça peut vous paraître répugnant...ça l'est, mais c'est comme ça je suis navré."

Il se baissa pour saisir son ancien adversaire et le tirer jusqu'au escalier par les pied.

"Nous nous occuperons des traces plus tard."

Mais il s'arrêta net quand il vit Dita affaler aux pieds d'Akorio. Il lâcha immédiatement le corps, et se précipita vers elle.

"Et merde! Anna, vous avez des médicaments? des pansements? Allez vite sortir tout ça! Akorio, aide moi à la transporter en bas, on ne va pas la laisser ici sous la chaleur! Vite, il n'y a pas de temps à perdre si on veut pouvoir la sauver!"

Il prit Dita par un côté, attendant que l'Innocent en face de même. Tokoïchi espérait fortement que son handicap visuel n'allait pas le déranger cette fois...

Les adultes discutaient de la façon de s'occuper des corps, Corentin content de lui regagnait l'intérieur. Alors Morwenna venait de partir en courant dans les rue de Sarajevo ! Mais personne ne semblait l'avoir remarqué.
Akorio allait remarquer qu'il vaudrait peut être la suivre ou du moins lui dire de s'arrêter, mais le murmure de Dita parvient à ses oreilles.

Aussitôt il se retourna vers la voie pour lui demander ce qu'il n'allait pas ... trop tard la jeune fille était déjà par terre.

Il s'agenouilla prit la main de l'innocente la sentant tremblées puis retomber molle sous ses doigt. Avant qu'il n'ai pu dire un mot l'éducateur après avoir juré souleva la jeune fille. Akorio se dépêcha de soutenir l'autre côté, et ainsi ils amenèrent Dita jusqu'au canapé.

" C'est bon on est là. "

Chuchota Akorio à l'oreille de l'innocente.

(heu... me ferais-je pardonner si je disais que c'était de la faute au bac?)

Corentin n'entendait rien, alors qu'il n'entende pas Morwenna c'était normal. Mais bizarrement, qu'elle ne soit pas juste à côté de lui l'alarma. Il perdit son sourire sur le pas de la porte et se retourna sèchement. Il observa chaque personne présente sur la scène du crime et ne trouva pas celle qu'il cherchait.

"Bordel!" grogna-t-il en repérant tout à coup les traces de pas que Morwenna avait laissé dans la neige. "Où est-elle?!"

Il laissa en plan les adultes en leur lançant un regard noir. De quel droit n'avaient-ils pas fait attention au départ de SA Morwenna?
Oui bon, d'accord, c'était pas encore tout à fait sa Morwenna, mais bon, Corentin était encore sous le choc, fallait le comprendre aussi!
Courant comme un dératé, l'arme sortit en cas de problèmes, le jeune homme partit à la recherche de la petite brune.

(Bon.....si on veut faire quelque chose, on passe le tour d'Anna tant pis -_-)

Le noir...le silence...le vide...aucune sensation. Si...une sensation était présente...très fortement...elle s'imposait dans son esprit, poids gigantesque et pesant. Une force lourde et ô combien difficile à arracher de ses amarres.
La Mort. Elle s'insinuait partout dans l'inconscience de Dita, sans aucune opposition. Au moment où elle allait emporter la dernière victoire, une alliée de taille se dressa entre elle et le dernier fil de vie: la Volonté. Une volonté tout aussi puissante que cette Mort insidieuse et sournoise. L'affrontement qui dure depuis la nuit des temps chez tout les êtres vivants de ce monde commença pour la première fois chez l'Innocente. Un choc titanesque...le chaos contre l'ordre...le bien contre le mal...la Lumière contre les ténèbres, du moins du point de vue humain. C'était comme si deux armées d'une incommensurable force se percutaient dans les méandres de l'esprit de Dita...esprit qui commençait d'ailleurs à partir en lambeau...à s'effilocher...à disparaitre. La Mort commençait à prendre le dessus...La Volonté commençait à faiblir...si cette force restait seule pour un tout petit moment encore....la forteresse serait prise, et ses habitants massacrés...ce serait la fin...

A peine avait-il déposé Dita que Tokoïchi se mit à courir partout dans la maison pour chercher des bandages...et de quoi extraire la balle. Enfin après dix minutes de recherches intenses il finit par mettre la main sur tout ce dont il avait besoin. il revint en hâte vers Akorio qui était toujours au chevet de la pauvre Innocente. Dita...son corps était en sueur et pris de tremblements...comme si quelque chose, ou plutôt des choses se battaient entre elles dans son corps, bien que cela soit impossible. Il s'approcha d'Akorio et lui mit une main sur l'épaule.

"Je vais avoir besoin de toi mon garçon. le temps que j'aille chercher de l'eau, je veux que tu enlève le haut de Dita...pas le temps de faire attention à sa pudeur si on veut la sauver."

Il resta encore quelques secondes dans la même position, puis se le va pour aller chercher deux gros récipients d'eau. Il amena la première bassine, une bassine bleue à poids verts (me demandez pas pourquoi...), et allant chercher la deuxième qui était grise il se demanda si ils avaient une chance de sauver la jeune fille...après tout, lui n'était pas infirmier, et Akorio ne voyait pas du tout...enfin, il fallait bien tenter le coup non?
Il commença à remplir la deuxième bassine, se mordant la lèvre inférieur...et envoyant un message de secours à La Couveuse.

Akorio ne comprenait pas vraiment ce qui se passait.
Pourquoi Dita tremblait elle autant ? Il ne faisait pas vraiment froid dans ce sous sol. Et tout cette sueur, comme si le corps de l'innocente voulait se défaire de son eau.

Sur ordre de Mt Tokoïchi, Akorio commença à enlever le haut de Dita, même s'il n'avait pas vraiment comprit ses propos sur la pudeur dont il ne fallait pas se préoccuper.
C'est en remontant le bas du vêtement que l'innocent sentie sous ses doigts frémir le centre des tremblement de la jeune fille. Sans vraiment le vouloir il tâtonna la blessure et comprit enfin le problème de Dita. Sa vie, sa chaleur s'écoulait doucement par un trou dans sa chaire.
Il enleva rapidement le reste du vêtement tout en chuchotant des mots encourageant à son oreille.

" Hé, ne coule pas comme ça ... Reste là ... la bataille n'est pas finie...
Les autres se sont taillés ... je peux pas continuer seul ...
J'ai besoin de toi pour me guider ... "

Ben oui, Akorio n'est pas doué pour ce qui est des paroles réconfortante !
Il fait ce qu'il peux ...

Les forces s'étaient à peu près rééquilibrées...mais pour combien de temps?
Dita trembla un peu moins, mais les sueurs froides et le sang continuaient de couler...Si cela continuait ainsi, Dita n'aurait bientôt plus de sang à faire couler.
Une petite voix, au loin, très loin l'incitait à ne pas renoncer, mais...ça aurait été si simple de se laisser tomber de l'autre côté du mur...il suffisait juste de ne plus résister...détendre tout ces muscles qui commençaient à fatiguer, arrêter l'effort de plus en plus énorme des poumons, tout arrêter...mais cette petite voix...elle était là elle aussi...tant pis.
La cité presque vaincue perdit ses porte...les défenseurs se rendirent...et le massacre commença...mais un groupe refusait de se rendre, et continuait de se battre...mais ce n'était qu'un petit murmure d'espoir, rien de plus qu'un dernier souffle...
Le cœur de Dita battait de moins en moins fort, et sa respiration se faisait de plus en plus difficile...bientôt, c'était pour bientôt.

Tokoïchi était parvenu à trouver tout ce qu'il lui fallait pour extraire la balle désinfecter et panser la blessure...mais l'habit ne fait pas le moine. Il fallait maintenant se mettre au travail.
Il revint en hâte avec la première bassine, et refit deux voyages pour amener la deuxième bassine d'eau et l'attirail qu'il avait rassemblé.
Après avoir tout organiser autour de lui, il s'arrêta un instant...ne sachant plus quoi faire.
Enfin, il remarqua qu'Akorio était toujours là...il ne savait pas pourquoi, mais cela lui donna du courage et il se lança.

"Akorio, je voudrais que tu lui bloques les bras, et que tu surveilles régulièrement sa langue pour voir si elle ne l'avale pas...je vais commencer par extraire la balle..."

Tokoïchi inspira deux ou trois fois profondément, puis se pencha au dessus du ventre de Dita, ignorant sa nudité partielle...

Akorio acquissa aux ordres de Tokoïchi.
Il se plaça à la tête de Dita, posa celle ci sur ces genoux, bloqua les mains de la jeune innocente sous ses mollets à lui, pour avoir les mains libres. Et de ses mains libres il caressa doucement le visage de son amie pour aller vers sa bouche, qu'il entrouvrit pour vérifier que sa langue était toujours à sa place.

Akorio frissonna, il sentait de moins en moins les épaules de Dita se soulever, le rythme de sa respiration devenait de plus en plus faible.

" He ho, secoue toi ! C’est pas comme ca que tu va guérir. Il faut que tu continu de respirer.
Ecoute ton corps ! il lui faut de l'oxygène !
Écoute-moi, il faut que tu reviennes. "

D'une voie douce à peine audible, Akorio berçait Dita tout en suivant les recommandations de Tokoïchi.