Le sas de relais

l'entrée du bunker mène à un sas de relais, séparant hermetiquement les portes blindées des escaliers menant au premier sous-sol. L'endroit des premiers pas... ou des derniers.

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Valière entra sechement dans le sas, avec Liéna et les innocents. Erbann suivait, en toute logique. Pas le temps de vérifier de toute façon. En face d'eux, deux lourdes portes blindées constituaient le dernier rempart vers l'exterieur. Derrière eux, la porte d'acier de la Couveuse venait de se refermer. Au pied des murs de cette petite salle de relais, des cartons pleins d'armes et des protections divers. Toutes allaient être distribuées sous peu.
Mais avant, Valière attendit dans le silence de trouver quoi dire à ses créatures avant le départ. Il avait les lèvres sèches et des sueurs froides, mais il tentait de sourire comme toujours, d'un air enfantin. Depuis tout ce temps, il n'avait jamais reflechit à ce qu'il pourrait bien dire à ce moment précis. Quoi faire. Il s'y était préparé. Mais ne trouvait toujours pas. Il les fixait, les uns après les autres.

*Partir. Ils vont partir, enfin. Est-ce la fin?*

Il avala difficilement sa salive.

*Si seulement...*

Liéna suivait le groupe, la tête baissée et les points serrés.

*Pourquoi il ne dit rien lui ? Qu'est-ce qu'il attend? Et pourquoi je suis là moi ? J'ai pas autre chose à faire ? Pourquoi je me pose autant de question, j'ai mal au crâne, il faut que j'arrête de penser...*

Elle s'adossa au mur en se donnant un air détendu et attendit la suite.

Morwenna arriva en sautillant gaiment, toute heureuse à l'idée de retourner voir ses amis là-haut. Bien sûr, ils étaient tous mort, mais il n'y avait pas de raison à ne pas aller voir leur dépouille.
Quoi qu'il en soit, elle regarda Valière et sourit.

"Ouai, allez! Va s'y! Dis nous qu'on va accomplir notre graaaannnde mission, que nous allons sauvez des vies et blablabla, baratine, fait se que tu veux, mais grouille, j'ai pas que ça à faiiire!"

Elle se mit à sauter sur place, impatiente, puis effectua une petite danse...

Andréa arriva en faisant claquer ses talons aiguille sur le sol. Elle s'arrêta un peu plus loin que le troupeau pour voir la scène. Elle alluma une cigarette et tira longtemps dessus avant de recracher la fumer avec une certaine délectation et jouissance.

Un sourire satisfait se dessina sur son visage lorsqu'elle vit que Valière avait apparemment repris les choses en main.

Cela était mieux ainsi. Elle aimait les choses claires et nettes... Un peu comme lorsque l'on coupe la tête à quelqu'un...

Tokoïchi était arrivé en même temps qu'Andréa.
Comme à son habitude, il se tint calme et sans aucun sentiments apparents...mais seulement apparents.
*Bien...nous y voilà enfin...combien vont en revenir?*
Il attendit en se plaçant derrière Valière, les mains derrière le dos.
Une petite goutte de sueur glissa le long de sa tempe...ses mains tremblaient légèrement...
L'air sentait la peur...avec un petit soupçon de...joie?
le temps passait...long...trop long...
Tokoïchi ne supporta plus cette ambiance, et dit à Valière:
"nous ferions bien de distribuer les armes."

A moitié caché par les autres innocents, Aliocha était là. Il n'avait de toute évidence pas réussi à dire à monsieur Borisovitch qu'il était congédié au dortoir, et qu'il ne devrait partir que plus tard, selon les ordres de l'éducateur Jestokovitch. Éducateur qui ne tarderait sans doute pas à apparaître, ce qui faisait monter un peu plus la pression pour le jeune homme.
L'innocent pourtant partageait l'excitation visible sur tous les visages. Parfois elle était mêlée de peur, ou bien de résignation, mais pour lui c'était purement de la fierté. Une fierté un peu chancelante compte tenu de sa situation, mais une fierté certaine quand même. Alors il se faisait tout petit au milieu des autres et il attendait. Il avait trouvé au moins un avantage à Morwenna: elle attirait l'attention sur elle, la détournant des autres, et notamment... de lui.

Corentin, lui, siégeait à côté de Morwenna. Bon, difficile de dire qu'il était à côté d'elle quand elle remuait dans tous les sens, mais c'était du moins le cas avant sa petite danse...
L'innocent fixait intensement le directeur, avec un air de profond ennui, attendant que celui ci daigne dire quelque chose. Parce que là, lui tout ce qu'il voulait, c'était partir. Et il était presque sûr que chacun partageait son avis, alors... Si au moins ils avaient les armes en mains ce ne serait pas de trop, mais bon.
Corentin gissa les yeux sur Morwenna et afficha un petit sourire amusé, avant de se retourner carrement vers Aliocha et de lui montrer toutes ses dents. L'innocent modèle tenterait il de se cacher? C'est ce qu'il semblait. Tient tient... interessant.

Westron était entré, comme à son habitude, une cigarette à la bouche, sa blouse ouverte, et les yeux inspectant chaque coins et recoins de la pièce.
Il se plaça derrière les innocents, en triturant un morceau de gomme entre ses mains.
Son visage était légèrement tendue, mais sans plus. Il se demandait comment tout les innocents allaient se débrouiller...après tout, Westron était aussi un éducateur, il s'était donc occupé de l'entraînement de ces...''armes''
Bien sûr Westron espérait pouvoir sortir lui aussi.
Tout en attendant la suite des évènements, il cherchait Luyiania à travers cette masse d'Innocents.

(allez allez, n'hésitez pas tout le monde, viendez on vous attend!^^)

Valière reprit quelque peu ses esprits, alors que tout le monde entrait, notamment Andréa qui n'était sûrement pas là pour une visite de courtoisie, et quand Tokoichi proposa qu'ils distribuent les armes.

"Hem, oui." dit il, enjoué. "Bien, chacun d'entre vous va devoir prendre dans ce carton un gilet pare balle et une arme. A cause de la destruction de la salle de tir, il ne nous reste pas assez d'armes à feu pour tout le monde, et personne ici n'a appris à s'en servir, hormis je pense Morwenna qui en aura une. Cela veut dire que les rares autres innocent à en recevoir vont devoir se débrouiller."

Il prit un pistolet, qu'il déchargea.

"Regardez bien attentivement." expliqua-t-il, liant le geste à la parole. "Le chargeur se met ici. Vous enlevez la sécurité comme ceci, autrement vous ne pourrez pas tirer. Vous visez et, et là je ne le ferais pas, vous appuyez sur la gâchette. Le trait part immédiatement. Je ne vous explique plus comment l'on se sert d'une dague ou d'un katana. Mais soyez prudent si vous n'avez que des armes blanches. Aux premières victimes que vous ferez, si elles sont armées, n'hésitez pas à prendre leurs armes et leurs chargeurs! Compris?"

Il remit le cran de sécurité en place et lança le pistolet à Morwenna avant de lui donner deux nouveaux chargeurs.

"Une dernière chose avant de vous laisser. Vous connaissez votre mission sur le bout des doigts et je vais vous donner à tous un plan de la ville, afin que vous ne vous perdiez pas! Cependant deux d'entre vous partent avec un handicap: Akorio, qui est aveugle, et Corentin qui est presque sourd."

Il marqua une pause en citant Corentin, s'humectant les lèvres et évitant le regard du jeune homme.

"Vous partirez ensemble. Akorio entend à merveille, il sera les oreilles de Corentin, quand celui ci sera ses yeux. Est-ce bien clair? Je crois que je n'ai rien à ajouter, prenez ces affaires, apprêtez vous et quand ce sera fait, je vous ouvrirez. Il fait nuit dehors, mais le ciel est dégagé et il fait frais. Si vous êtes blessé, un campement est prévu pour vous à l'autre bout de la ville. Si vous trouvez l'un de vos camarades mort..."

Il darda un regard sévère sur chacun d'eux.

"Vous prenez ses armes et vous le laissez sur place. C'est terminé."

Il regarda ses collègues qui entraient les uns à la suite des autres. Ils avaient tous l'air aussi tendus que lui.

Akorio était entré dans le sas en même temps que les autres innocents.
Il tremblait légèrement ne sachant pas si les frissons étaient dut à de la peur, de l'excitation, ou peut être tout simplement de joie de sortir dans mur dans lesquels il avait était enfermé depuis le moment d'où commençait ses souvenirs.

Il suivit tant bien que mal les explications sur l'utilisation des armes à feu, il ne comprenait pas pourquoi elles fessaient tant de bruit, et à quoi elles pouvaient servir.

Quand le jeune aveugle entendit son nom dans la bouche de Valière il se raidit. Il n'aimait pas que l'on parle de sa cécité comme d'un handicape, étant né aveugle et ne savait pas ce que les autres avaient de plus que lui.

A l'annonce que Corentin allait faire équipe avec lui son front se plissa. Comment allait il faire pour communiquer avec lui puisque celui ci n'entendre pas ? Akorio avait déjà remarqué que certaine personne communiquait par geste, mais lui il ne connaissait pas ca ...

Vladimir arriva accompagné par Engelstein. Il regarda tout autour de lui pour voir qui était présent. Il venait plus pour vérifier quelque chose que pour obéir aux ordres. Et ce qu'il supposait était effectivement arrive. Aliocha se trouvait là. Il se dirigea vers lui.

"Je peux savoir ce que tu fais là? Peut-être que j'ai des problèmes de mémoire, qui sait, mais je ne t'avais pas donné un ordre?"

Puis, il se tourna vers Valière.

"Aliocha reste ici. Il n'est pas du tout en état de ce battre et, au cas où vous ne l'aviez pas remarqué, il a ses branchies à découvert s'il se fait prendre tout notre projet aura échoué."

Vladimir sentit la cigarette d'Andréa. Il la regarda d'un regard plutôt charmeur avant de lui lancer.

"Si vous les asphyxiez avant qu'ils sortent on est vraiment mal barré."

Il prit la cigarette de la jeune femme et l'écrasa contre les parois du sas.

Engelstein arriva donc derrière Vladimir. Elle se mit en retrait pour voir la déchéance se manifester, et en effet, Valière était là...
Elle n'avait jamais vu discours plus pathétique que celui qu'il venait de prononcer. Est-ce qu'il en était au moins conscient? A vrai dire, Engelstein espérait que non.
Elle revint à Vladimir. Il avait au moins la délicatesse de lui changer les idées.
Elle se dirigea vers lui, avec un regard assez foudroyant et lui chuchota à l'oreille.

"On se calme Don Juan, sinon, ce soir c'est chambre à part..."

Elle lui donna un coup de coude dans les côtes et repartie à sa place.
Quelle délicatesse avait-il eut là de lui changer les idées...

Dita s'était rangée à côté d'Akorio.
Tout les Innocents étaient réunis ici...
La tension qui planait dans la salle lui donnait encore moins envie de sortir.
Elle se demandait vraiment ce qui les attendait dehors.
Lorsque Valière dit qu'il fallait abandonner les morts et prendre leurs armes sans aucun état d'âme, elle ne put se contenir qu'en se mordant les lèvres.
*C'est ça! et puis si on croise des invalides, on les achève?*
Elle ne se sentait plus du tout bien...
Elle prit la main d'Akorio et la serra fort, tout en lui chuchotant:
"J'ai peur..."

Liéna était toujours adossée au mur, elle sourie en voyant la danse de sa protégée, mais son sourire s'effaça très vite lorsque Valière commença à parler.

*Sans flingue ils n'ont pratiquement aucune chances, heureusement qu'ils ont des gilets, et encore…*

Elle fut écoeuré par la dernière consigne du directeur, mais l'éducatrice s'aperçu assez vite qu'il avait raison.

* De toute façon à quoi ça servirai qu'ils se trimballent un cadavre… Il aurai tout de même pu le dire d'une façon moins sèche*

L'atmosphère de la salle commençait à l'énerver, et l'arrivée du couple 'super glue' n'arrangea rien, mais elle voulait être pressente au départ des enfants.

Elle ne pu s'empêcher de répondre à Vladimir sans daigner le regarder

"De toute manière, si n'importe lequel d'entre eux est pris ce projet échouera puisqu'ils parleront sous la torture, alors qu'on voie ses branchies ou pas, qu'est-ce que ça change, en plus qui se doutera que se sont des branchies? Et pour son état, on envoi bien un innocent qui ne verra pas l'ennemi, un qui ne l'entendra pas et une qui ne saura pas si elle est touchée vue qu'elle ne ressent pas la douleur!"

Elle savait très bien que ce qu'elle venait de dire risquait d'envoyer Aliocha dehors, mais de tout façon il été destiné à y allé, alors tout de suite ou plus tard, ça n'avait aucune importance, tout ce qui importait pour elle était de saper l'autorité de l'éducateur sans cervelle.

Akorio serra la main qui s'agrippait à la sienne, il ne savait pas quoi répondre aux mots de Dita. Il aurait bien voulu la réconforter, mais aucune phrase gentille ne lui venait à l'esprit, il ne put que serrer plus fort sa main pour communiquer un peut de sa chaleur à l'innocente.

Sans lâcher l'innocente, il l'entraina vers les gilets pare balle. Il se demandait à quoi la chose lourde qu'il tenait, pouvait-elle bien l'aider à l'extérieur. " Pare balle ", les balles qu'est ce que c'étaient déjà ? Ah oui ca allait de paire avec les armes à feu ...

Morwenna attrapa l'arme et se mit à jouer avec en tendant une oreille distraite.
Elle se resserra près de Corentin et lui dit.

"Moi, je reste avec vous!"

Elle alla chercher des gilets qu'elle mit plutôt pour ressentir une impression de déjà vu que pour se protéger.
Elle en tendit un autre à Corentin et l'aida à le mettre.

"Tu restes avec moi? Hein Corentin?"

Le baiser de la dernière fois l'avait plutôt troublé et elle ne savait pas vraiment quoi faire avec Corentin. Elle préférait rester avec lui. Elle avait l'impression qu'elle pouvait lui faire confiance.

Andréa se retint de coller son genou dans les partis de Vladimir. Mais elle se contenta de lui sourire.

"Les armes sont peut-être sous vos ordres, mais moi, pas."

Elle reprit une cigarette qu'elle alluma avant de souffler la fumer de celle-ci dans la figure de Vladimir.
Mais c'était quoi c'est personne qui était en train de s'envoyer des piques tout le temps. Encore un couple, pourquoi pas, mais l'ambiance était plutôt tendu du côté des adultes.
Il fallait qu'elle règle ça avec Valière.
Elle préféra partir. Elle en avait vu assez.

[Direction le bureau de Valière]

Aliocha avait su dès l'instant où les éducateurs étaient entrés les uns après les autres qu'il n'arriverait pas à sortir. Dépité, il allait repartir de là où il venait quand Liéna contredit Vladimir. L'innocent avait encore un espoir.
Cependant, en regardant son éducateur, puis le directeur, il comprit que ce n'était pas un bon espoir.

"Très bien." souffla-t-il, déçu. "Je reste."

Et, sans ajouter un mot, il salua, rompa le rang et sortit presque en courant vers son dortoir. Il ne voulait pas regarder en arrière, et subir le déshonneur de voir les autres innocents partir avant lui.

[dortoirs]

Corentin écouta attentivement le directeur, même s'il montra toujours le même air dédaigneux. De toute façon, ce vieux chnoc ne le regardait même pas, alors... Il jeta un regard à Akorio qui alla, avec Dita, prendre un gilet sans pour autant savoir à quoi il allait lui servir.
Lui il avait de la chance, Morwenna l'aida à mettre le sien, qu'il put cacher sous son pull gris. Il lui fit un sourire charmeur.

"Bien sûr que je reste avec toi!" dit il gentiment. "Comme ça, en plus, tu pourras nous aider l'aveugle et moi si on flanche un peu."

Il haussa les épaules.

"Pas que je crois que ça arrive, mais comme l'a dit l'éducatrice Anienkovna c'est une possibilité."

Il prit la main de l'innocente et alla à son tours aider Akorio à mettre son gilet pare-balle. Il ignora superbement Dita. Pas qu'il ait quelque chose contre elle, mais il considérait qu'un groupe de trois était largement suffisant. Ils n'allaient quand même pas se balader en bande dans la ville, ce serait trop voyant! Non?...

Après les brèves explications de Valière, Tokoïchi se plaça prêt de la porte de sortie, et attendit qu'on lui donne le signal pour l'ouvrir.
Une fois la porte passée, les Innocents ne pourront pas faire demi-tour...les pauvres...ils allaient sûrement tous tomber comme des mouches...sauf quelque-uns...
Bien sûr, si les soldats à l'extérieur se révéler complètement crétin, les Innocents auraient toute leurs chance...mais Tokoïchi en doutait.
*Je pense qu'on va avoir à faire à des unités d'élite...ça ne présage rien de bon...*
Petit à petit, les innocents mettaient leur gilets par-balles.
Certains les regardaient avec incompréhension, d'autres s'en équipés sans rien dire ou faire d'autre...
Mais, les-quels allaient posséder des armes?

Valière écouta Vladimir puis Liéna avec la même attention, en ce qui concernait Aliocha. Lui, il penchait plus en faveur de l'éducateur (même si son coeur penchait pour l'éducatrice, sans hésiter), en effet la vue de ses branchies pourrait compromettre leur mission. Mais le garçon renonça et partit de lui même. Bien. Tout de même un point à résoudre.

"Non, ils ne parleront pas sous la torture." dit il d'une voix doucereuse en épousant du regard l'ensemble des innocents amassés dans le sas. "Ils savent que ce n'est pas dans leur intérêt. Et je garde le fol espoir que toute leur éducation n'a pas été qu'une perte de temps..."

Il regarda Liéna.

"Mais je te remercie d'avoir soulevé la question, la remarque était pertinente." admit il avec un sourire.

Il ne voulait pas qu'elle lui en veuille dès maintenant, alors que ça commençait à peine à aller entre eux deux!

"Bon, Corentin, Dita et..."

Il s'arrêtât, les trois flingues qu'il allait distribuer en mains, stupéfait.

"Où est Alanore?" demanda-t-il.

Pas de réponses. Il se tourna vers Westron, qui était le plus près de la porte.

"Allez me trouver Alanore, je la veux dans moins d'une heure, après il sera trop tard!" ordonna-t-il froidement.

Il donna leurs armes à Corentin et à Dita puis soupira.

"Akorio tu as déjà des armes, mais tu prendras ce katana en plus, on ne sait jamais." dit il en le lui donnant là aussi en main propre.

Il distribua encore quelques armes blanches aux derniers innocents, puis se recula pour les regarder tous une dernière fois.

"Bien, je ne vous souhaite pas bonne chance, je pense que vous n'aurez pas à compter dessus. Plutôt bon, et faites votre boulot du mieux que vous le pouvez. Chaque vie prise à l'ennemie en est une de rendue à Sarajevo. Remplissez votre mission, comme nous vous l'avons appris. Je ne demande pas plus, c'est biens suffisant."

*Ils vont se faire bouffer tout cru. J'ai dépensé la moitié de ma vie dans un projet qui échouera lamentablement...* pensa-t-il tristement.

Il attendit que tous les innocents soient fin près, leur remit à chacun une carte de la ville, puis se tourna vers Tokoichi. Il lui fit un signe de tête, il pouvait ouvrir. Désormais ce n'était plus de son ressort. Si Alanore réapparaissait dans l'heure, elle aussi partirait, avec du retard et une arme blanche, le pistolet ayant été donné à un autre. En attendant, pour les autres, c'était la fin. A eux de se débrouiller, maintenant.

Dita attrapa le pistolet et le regarda avec inquiétude...
*si j'ai bien compris, ce truc va m'aider pour abattre de loin...je me demande ce que ça fait quand on tire avec ça?*
Elle mit son gilet par balle, et se rangea avec les autres Innocents : en face de la porte.
Elle se mit à côté entre Akorio et Corentin.
"Je vais rester avec vous si ça ne vous dérange pas..."
La porte allait bientôt s'ouvrir...

(je vais enfin pouvoir me venger!!!! merciiiii!^^)
Westron continuait de chercher Luyiania des yeux, mais fut interrompu par la voix de Valière...
Il devait aller chercher Alanore quelque part dans la Couveuse...
Bien, il obéirait...mais pas avant d'avoir fini sa cigarette.
Il prit donc le temps de la terminer, en regardant les Innocents se mettre en rang devant la porte qui n'allait pas tarder à s'ouvrir sur Sarajevo...
*pratiquement aucun ne va s'en sortir...j'espère au moins que Luyinia va en profiter pour s'échapper...*
Il écrasa sa cigarette par terre, tapa le code d'entrée de la couveuse pou ouvrir la porte d'acier, et s'enfonça dans les entrailles obscures du laboratoire
[vers Alanore...et Conor!]

Akorio senti son gilet pare balle se soulever tout seul, il failli se retourner et taper, mais il se retient juste à temps pour ne pas faire de bêtises. C'était simplement Corentin qui l'aidait, où dut moins Akorio supposait que s'était Corentin puisque les pas qui s'étaient dirigé vers lui étaient ceux d'un garçon et qu'il n'y avait que lui qui pouvait s'intéresser à lui du faite qu'ils faisaient équipe ensemble.

Il récupéra le catanas que Valière lui tenait en sachant par avance que de toute manière dés qu'il lui aurait échappé des mains il serait abandonné.
Il fixa ses protèges poignets et se tourna vers Dita pour qu'elle l'aide à fixer les lames dessus. En faite il ne manquait plus qu'à bien positionner les lames pour pouvoir viser à deux endroits.

" S'il te plait. "

Lui demaida t-il avec un sourire.

Si Andréa n'était pas partie comme ça, il lui aurait une fois de plus écrasé sa cigarette. Quoique tentant de la faire bouffer à Liéna, mais le vent polaire était partie. De plus, Aliocha lui avait obéit, donc tout était rentré dans l'ordre.

Une chose l'intriguait quelque peut. D'où Valière était complètement gaga avec Liéna!? D'habitude il lui était soumis, mais là, il était vraiment bizarre avec elle.

Il regarda Engelstein qui avait l'air aussi soupçonneuse que lui mais il savait qu'un Valière amoureux leur ficherait peut-être la paix.

Sauf à Alanore apparemment... Engelstein n'allait sûrement pas apprécier et il valait mieux qu'ils aillent voir ce qu'allait faire Westron.

Il décida donc de le suivre et emmena Engelstein avec lui.

[Direction les appartements d'Engelstein]