Le sas de relais

Engelstein "boudait" Vladimir. Elle regarda donc la scène sans rien dire. Pas un seul petit mot.

Le problème c'est que des choses bizarres se passaient à l'instant. Valière qui était tout doux avec Liéna par exemple. Et le fait qu'elle ressente de la jalousie pour cet homme qu'elle n'avait jamais vraiment aimé.

Lorsque Valière parla d'Alanore, Engelstein essaya de ne pas montrer sa panique. Elle suivit donc Vladimir en espérant qu'elle était avec Conor ou alors, qu'ils la retrouveraient avant Westron.

[Direction les appartements d'Engelstein]

*Pff quel crétin ! Je vais le tuer, mais c'est pas possible d'être idiot à ce point! Bien sur qu'ils parleront s'ils ne veulent plus avoir mal, il à déjà été vraiment torturé ?!*

Liéna été énervée par la réponse de Valière, d'autant plus que certains souvenir lui revenait à l'évocation de la torture. Elle se frotta le bout des doigts avant de s'avancer vers Morwenna.

" Tu te souviens d'Anna? Je l'ai mise au courant de ce projet, conduit les chez elles, elle vous fournira en arme et vous expliquera deux ou trois choses. Et je suis sur qu'elle est pressée de te revoir!"

Elle lui ébouriffa les cheveux et retourna à sa place.

Morwenna était heureuse de la réponse de Corentin. Elle regarda Vladimir et Engelstein avec un certain regret. De toute façon, elle les rêverait, donc, elle n'avait pas à avoir ce sentiment.
Elle écouta Liéna d'une oreille distraite et lui tira la langue lorsqu'elle lui ébouriffa les cheveux.
Elle se mit à fredonner une chanson assez stressante dans le contexte. Comme si c'était sa dernière chanson avant que la mort ne s'empare des innocents. A vrai dire elle s'en fichait que tout le monde meure. Ca devait être amusant. Non?
Elle se mit devant la porte en attendant qu'ils leurs ouvre enfiiiin!

"On y va??? J'ai envie de faire pipi moi! Ca devient urgent!"

Elle commençait à sautiller sur place.
Elle prit la main de Corentin et la serra fort. Elle l'aimait bien son Corentin! Elle le protégerait lui et tout ses frères et sœurs comme elle aimait ce l'imaginer. Même si la mort l'intriguer, elle faisait tout pour qu'elle arrive le plus tard. Mais si un jour elle devait venir, alors elle ne se cacherait pas et l'affronterait seule, comme une grande.
Elle se mit sur la pointe des pieds et tendit sa bouche vers l'oreille de Corentin. Elle chuchota.

"Je t'aime."

Morwenna venait de dire pour la première fois à quelqu'un qu'elle l'aimait. Elle rougit...
C'était maintenant ou jamais. Bah oui! C'est là qu'ils leur arrivaient quelque chose!
Elle se racla la gorge avant de reprendre une position droite. En fait, après réflexion, elle espérait que Corentin ne l'ai pas entendu. C'était vraiment trop bizarre pour elle d'aimer quelqu'un. Tout du moins, ainsi.

Corentin n'avait pas trop compris la demande de Dita, mais se doutait déjà de ce qu'il en était. Sauf que si ils partaient en bloc là ça allait pas être super discret comme entrée... tant pis, si il virait Dita il serait obligé de virer Morwenna et il ne le voulait pas.
Morwenna l'amusait à gesticuler comme cela dans un moment aussi fatidique. Mais, manque de chance pour elle (?), il entendit très distinctement ce qu'elle lui murmura à l'oreille. Un grand sourire satisfait vint étirer ses lèvres alors qu'il glissait un petit regard sur l'innocente.
La porte s'ouvrait enfin. Corentin prit donc les devants, près à sortir.

"Dita, puisque tu y tiens, tu te charges d'orienter Akorio, ok? Morwenna et moi nous restons devant vous." dit il calmement en avançant vers la sortie.

Petit à petit, son coeur battait un peu plus vite. Il fallait avouer que c'était plutôt excitant de partir enfin, au bout de vingt ans, de l'endroit où vous aviez été conçu! Il franchit le seuil. Ça y est, ils étaient partis.

[direction banlieue ?]

Au signal de Valière, Tokoïchi inspira profondément, et ouvrit la porte.
Un bruit de décompression se fit entendre, et de l'air s'engouffra à tout vitesse à travers le début d'ouverture. De l'air frai et pur...Tokoïchi en profitant pendant quelques secondes, et une fois la porte ouverte, il regarda les Innocents...
"Allez-y, et bonne chance!"
Il resta de côté en observant les rangs de ces jeunes soldats passant devant lui.

Dita attacha les lames sur les poignets d'Akorio, et répondit à Corentin d'une voix calme:
"Ça ne me pose aucun problème, je vais le faire!"
Enfin, ou plutôt déjà, la porte s'ouvrit.
Au signal de l'éducateur, elle se mit en marche, comme les autres...serrant très fort son arme, et la main d'Akorio.

[la banlieue]

Valière regarda la porte s'ouvrire, les innocents commencer à partir. Il laissa Liéna donner ses directives à Morwenna. Puis il s'adressa à Tokoichi:

"Dès qu'ils sont tous dehors, vous refermez les portes. Après vous pouvez disposer et aller vous reposer. Demain sera une journée de repos pour tous les employés... si l'on retrouve Alanore je m'en occuperais moi même."

Il regarda une dernière fois ses créatures puis soupira, résigné. Il observa Liéna quelques secondes avant de lui faire un petit sourire timide et résigné et de lui souffler:

"Je retourne à mon bureau... si t'as besoin, tu sauras où me trouver."

Et il rentra dans son bon vieux laboratoire souterrain. Il n'était pas encore libre. Non. Pas encore.

[bureau de Valière]

Liéna détourna les yeux, elle était assez perturbée par le départ des gosses, elle ne voulait donc pas l'être encore plus par le regard du directeur.

Elle attendit que tous les innocents soient sortis avant de prendre le chemin du retour.

*C'est à toi de jouer maintenant Morwenn, j'espère que tu m'as écouté au moins.*

Elle poussa un long soupire, et essuya une larme qui perlait au coin de l'œil

*Il faut que je me reprenne, je ne peux pas continuer comme ça, une bonne douche s'impose!*

[Direction ses appartements

Morwenna trépignait d'impatience de revoir dehors.
Elle n'était pas faite pour être enfermée à vrai dire. Lorsque Corentin se mit à avancer, on pu entendre un soupire de satisfaction.
Elle se mit alors à courir entraînant Corentin vers la banlieue beaucoup plus vite.

[Direction la banlieue]

Akorio avala sa salive, il n'allait peut être plus jamais remettre les pieds ici, où alors ca seraient eux qui précéderait son corps. Akorio se secoua la tête comme si ils allaient ramasser les cadavres ... faut pas rêver mon vieux, de toute façon qu'est ce que ca pourra te faire une fois que tu seras froid ?

Tenant la main de Dita Akorio s'élança au delà des portes blindées qui venaient de s'ouvrir en suivant à l'oreille les pas de Corentin et Morwenna qui étaient passé devant.

[ la banlieue ]

Tokoïchi avait regarder sans un mot les Innocents sortir de l'anti-chambre de la mort pour la plupart d'entre eux.
Une fois les éducateurs repartit dans les profondeurs de la Couveuse, il regarda un instant l'extérieur, et s'y engouffra, en refermant la lourde porte blindée grâce à sa télécommande...
[banlieue]

[Arrive de son labo]

Engelstein arriva donc devant la grande porte de l'entrée, ou la sortie, de la Couveuse.
Elle sortit la clef de sa poche et l'enfourna dans le trou de la serrure. Elle inspira profondément en essayant de se rappeler de la dernière fois où elle avait vu la lumière du jour. Cela faisait si longtemps... Elle se demanda si ça avait changé. De toute façon, elle allait bientôt le découvrir.
Le monde extérieur lui faisait à présent peur. Même si la Couveuse possédait cette atmosphère de chaos, cela lui semblait plus paisible que les horreur de la guerre.
Elle tapa le code, tourna la clef et finalement, la porte s'ouvrit devant elle, laissant apparaître le ciel éblouissant.
Puis, sans hésité, elle fit un pas vers l'extérieur, ferma la porte et partit.

[Direction le Centre de soin, pour victimes et Innocents]

[Arrive du labo d'Engelstein après être passé dans ses appartements]

Vladimir était passé par ses appartements. Il avait prit un sac à dos dans lequel il avait mit deux pistolets ainsi que des munitions à la fois pour ses pistolets mais aussi pour son Dats.

Bien qu'il avait fait le plus vite qu'il pouvait, il arriva trop tard devant le sas d'entré de la couveuse. Engelstein était déjà partie. Vladimir prit rapidement sa clefs, composa le code et ouvrit la porte.

L'éducateur jeta un dernier regard dans le couloir vide du premier sous-sol. Ses pensées se tournèrent évidement vers sa fille et son ami qui se trouvaient un peu plus bas. Une chose était sûre... Ils étaient bien plus en sécurité qu'Engelstein.

Il sortit donc pour essayer de la retrouver le plus rapidement possible. Plus inquiet pour elle que pour sa fille et son ami.

[Direction le centre ville]